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L'étude d'impact économique favorable à la Taxe PL en Alsace est contestée par les acteurs du transport
TLF rappelle sa ferme opposition au projet de taxe PL en Alsace, une redevance sur les plus de 3,5 t circulant sur les autoroutes A35 et A36 ainsi que certaines routes départementales. Elle estime, comme les autres fédérations, que ce serait un coup porté à la compétitivité des transporteurs français et à l'économie alsacienne.
En tant que membre actif du collectif pour la compétitivité de l'économie alsacienne (CCEA), la fédération de transporteurs conteste donc, sur le fond et sur la forme, l'étude d'impact économique présentée lundi dernier 9 septembre par Frédéric Bierry, président de la Collectivité Européenne d'Alsace (CEA).
Elle n'est pas seule à s'indigner : le CCEA et les représentants de l'économie alsacienne expriment d'une seule et même voix leur opposition ferme à la mise en place de cette taxe R-Pass et dénoncent le rapport Deloitte qui soutient l'instauration de cette taxe et présente plusieurs incohérences et omissions graves, sous-estimant son impact sur l'économie alsacienne.
Selon TLF, cette étude est orientée et a été menée sans concertation préalable, de façon à légitimer sa mise en uvre rapide. Le calendrier imposé par la Collectivité Européenne d'Alsace est particulièrement préoccupant, souligne la fédération : les membres du CCEA ont été invités à fournir leurs observations sur l'étude pour le 7 octobre, en vue d'un vote du principe de la mise en uvre de la taxe lors de la plénière du 21 octobre 2024.
Sur le fond, la méthode de calcul adoptée, centrée sur les coûts de transport final vers les consommateurs, néglige les effets réels sur la logistique de production, élément central pour les entreprises alsaciennes. De plus, le rapport contient de nombreuses informations erronées ou manifestement orientées pour parvenir à une conclusion prédéfinie.
Par exemple, le taux de transit serait passé de 7% en 2021 à 51% en 2024. Or cette estimation, basée sur un tronçon de seulement 15 km entre Sélestat et Logersheim, repose sur la confusion entre camions immatriculés à l'étranger et camions réellement en transit. Une telle erreur révèle une méconnaissance flagrante de la réalité du secteur du transport et de l'économie en général, ce qui est inacceptable.
Cette taxe aurait un impact disproportionné sur les transporteurs alsaciens, avec une réduction de 12,6% de leur marge nette (selon la CEA), soit pour beaucoup, l'équivalent de leur résultat d'exploitation. Une telle mesure pourrait mettre en péril la viabilité même de nombreuses entreprises locales.
« Les producteurs industriels, les commerçants et les consommateurs alsaciens seront les premières victimes, et non les poids lourds étrangers comme faussement estimé par le CEA. Rappelons que 93% des camions circulant en Alsace desservent l'économie locale », explique Marie Breton, déléguée régionale TLF Est.
Elle demande instamment à la CEA de reconsidérer sa position, de rouvrir le dialogue avec l'ensemble des parties prenantes et d'engager une véritable concertation sur l'opportunité et les modalités de mise en uvre de cette taxe. - MF
TLF rappelle sa ferme opposition au projet de taxe PL en Alsace, une redevance sur les plus de 3,5 t circulant sur les autoroutes A35 et A36 ainsi que certaines routes départementales. Elle estime, comme les autres fédérations, que ce serait un coup porté à la compétitivité des transporteurs français et à l'économie alsacienne.
En tant que membre actif du collectif pour la compétitivité de l'économie alsacienne (CCEA), la fédération de transporteurs conteste donc, sur le fond et sur la forme, l'étude d'impact économique présentée lundi dernier 9 septembre par Frédéric Bierry, président de la Collectivité Européenne d'Alsace (CEA).
Elle n'est pas seule à s'indigner : le CCEA et les représentants de l'économie alsacienne expriment d'une seule et même voix leur opposition ferme à la mise en place de cette taxe R-Pass et dénoncent le rapport Deloitte qui soutient l'instauration de cette taxe et présente plusieurs incohérences et omissions graves, sous-estimant son impact sur l'économie alsacienne.
Selon TLF, cette étude est orientée et a été menée sans concertation préalable, de façon à légitimer sa mise en uvre rapide. Le calendrier imposé par la Collectivité Européenne d'Alsace est particulièrement préoccupant, souligne la fédération : les membres du CCEA ont été invités à fournir leurs observations sur l'étude pour le 7 octobre, en vue d'un vote du principe de la mise en uvre de la taxe lors de la plénière du 21 octobre 2024.
Sur le fond, la méthode de calcul adoptée, centrée sur les coûts de transport final vers les consommateurs, néglige les effets réels sur la logistique de production, élément central pour les entreprises alsaciennes. De plus, le rapport contient de nombreuses informations erronées ou manifestement orientées pour parvenir à une conclusion prédéfinie.
Par exemple, le taux de transit serait passé de 7% en 2021 à 51% en 2024. Or cette estimation, basée sur un tronçon de seulement 15 km entre Sélestat et Logersheim, repose sur la confusion entre camions immatriculés à l'étranger et camions réellement en transit. Une telle erreur révèle une méconnaissance flagrante de la réalité du secteur du transport et de l'économie en général, ce qui est inacceptable.
Cette taxe aurait un impact disproportionné sur les transporteurs alsaciens, avec une réduction de 12,6% de leur marge nette (selon la CEA), soit pour beaucoup, l'équivalent de leur résultat d'exploitation. Une telle mesure pourrait mettre en péril la viabilité même de nombreuses entreprises locales.
« Les producteurs industriels, les commerçants et les consommateurs alsaciens seront les premières victimes, et non les poids lourds étrangers comme faussement estimé par le CEA. Rappelons que 93% des camions circulant en Alsace desservent l'économie locale », explique Marie Breton, déléguée régionale TLF Est.
Elle demande instamment à la CEA de reconsidérer sa position, de rouvrir le dialogue avec l'ensemble des parties prenantes et d'engager une véritable concertation sur l'opportunité et les modalités de mise en uvre de cette taxe. - MF
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