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Fin des concessions autoroutières, mégacamions, écotaxe alsacienne... Ce qui ressort du discours de Philippe Tabarot devant l'Assemblée nationale
Interviewé par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale le 5 février, Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, lui a exposé ses propositions pour l'avenir proche en termes de mobilité. Concernant le transport routier, voici les principaux points qu'il a choisi d'aborder.
D'abord la nécessité d'anticiper la fin des concessions autoroutières qui s'étale jusqu'en 2037, à commencer par la société Sanef en 2031. Les conditions de restitution des infrastructures doivent être précisées en concertation entre les concessionnaires et l'Etat, en définissant notamment un programme d'entretien pour les cinq dernières années qui doit permettre d'assurer la remise des ouvrages en bon état à l'État.
Ensuite le tassement à prévoir des recettes de la TICPE, vouée à disparaître à l'horizon 2050, ce qui se traduira d'ici 2030 par une baisse d'environ 13 milliards d'euros au bénéfice de l'Etat. Or ces recettes servaient notamment à l'entretien et au financement des infrastructures.
« Notre système actuel de financement des mobilités est à bout de souffle », a asséné Philippe Tabarot, qui a décidé d'organiser une conférence sur le financement des mobilités avec tous les acteurs concernés (y compris les usagers) au printemps prochain. Le ministre est décidé à dessiner une vision à long terme pour les infrastructures routières, sans que l'usager ait à subir une baisse de qualité.
Interrogé par un député partisan des « mégacamions », qui déplore leur mise à l'écart du débat public alors que leur autorisation dans certains pays est un grand succès et uvre en faveur du climat, Philippe Tabarot a reconnu qu'il ne fermait pas la porte à une étude sérieuse sur l'impact des mégacamions. « J'ai longtemps été sceptique à ce sujet, à la fois pour des questions de sécurité et d'état des routes, mais aussi je le voyais comme une accélération de la fin du fret ferroviaire ». Son homologue allemand lui ayant rappelé la veille que notre voisin n'est pas en faveur des mégacamions, Philippe Tabarot sait déjà qu'un accord bilatéral avec l'Allemagne ne semble pas envisageable. Mais il répète qu'il ne demande qu'à être convaincu des avantages que représente la massification.
Quant au financement des aides à l'achat de véhicules électriques, l'avenir des CEE étant critiqué par la Cour des comptes et par Bercy, il va faire l'objet d'un toilettage pour les rendre plus efficaces. Le programme Eve 2 pourrait s'en trouver percuté.
Concernant la taxe PL instaurée par l'Alsace, Philippe Tabarot a rappelé que depuis l'abandon de l'écotaxe sur le territoire nationale sous la férule de Ségolène Royal, ce dispositif peut être adopté de manière volontaire dans les régions frontalières avec l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie. En Alsace, il assure suivre sa mise en uvre avec beaucoup d'attention, et s'attend à ce que cette taxe R-Pass braque certaines entreprises françaises de transport. « Peut-être la CEA pourra-t-elle les aider dans le cadre de la transition énergétique », a suggéré le ministre. - MF
Interviewé par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale le 5 février, Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, lui a exposé ses propositions pour l'avenir proche en termes de mobilité. Concernant le transport routier, voici les principaux points qu'il a choisi d'aborder.
D'abord la nécessité d'anticiper la fin des concessions autoroutières qui s'étale jusqu'en 2037, à commencer par la société Sanef en 2031. Les conditions de restitution des infrastructures doivent être précisées en concertation entre les concessionnaires et l'Etat, en définissant notamment un programme d'entretien pour les cinq dernières années qui doit permettre d'assurer la remise des ouvrages en bon état à l'État.
Ensuite le tassement à prévoir des recettes de la TICPE, vouée à disparaître à l'horizon 2050, ce qui se traduira d'ici 2030 par une baisse d'environ 13 milliards d'euros au bénéfice de l'Etat. Or ces recettes servaient notamment à l'entretien et au financement des infrastructures.
« Notre système actuel de financement des mobilités est à bout de souffle », a asséné Philippe Tabarot, qui a décidé d'organiser une conférence sur le financement des mobilités avec tous les acteurs concernés (y compris les usagers) au printemps prochain. Le ministre est décidé à dessiner une vision à long terme pour les infrastructures routières, sans que l'usager ait à subir une baisse de qualité.
Interrogé par un député partisan des « mégacamions », qui déplore leur mise à l'écart du débat public alors que leur autorisation dans certains pays est un grand succès et uvre en faveur du climat, Philippe Tabarot a reconnu qu'il ne fermait pas la porte à une étude sérieuse sur l'impact des mégacamions. « J'ai longtemps été sceptique à ce sujet, à la fois pour des questions de sécurité et d'état des routes, mais aussi je le voyais comme une accélération de la fin du fret ferroviaire ». Son homologue allemand lui ayant rappelé la veille que notre voisin n'est pas en faveur des mégacamions, Philippe Tabarot sait déjà qu'un accord bilatéral avec l'Allemagne ne semble pas envisageable. Mais il répète qu'il ne demande qu'à être convaincu des avantages que représente la massification.
Quant au financement des aides à l'achat de véhicules électriques, l'avenir des CEE étant critiqué par la Cour des comptes et par Bercy, il va faire l'objet d'un toilettage pour les rendre plus efficaces. Le programme Eve 2 pourrait s'en trouver percuté.
Concernant la taxe PL instaurée par l'Alsace, Philippe Tabarot a rappelé que depuis l'abandon de l'écotaxe sur le territoire nationale sous la férule de Ségolène Royal, ce dispositif peut être adopté de manière volontaire dans les régions frontalières avec l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie. En Alsace, il assure suivre sa mise en uvre avec beaucoup d'attention, et s'attend à ce que cette taxe R-Pass braque certaines entreprises françaises de transport. « Peut-être la CEA pourra-t-elle les aider dans le cadre de la transition énergétique », a suggéré le ministre. - MF
(capture d'écran de la video parue sur le site de l'Assemblée nationale)
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(capture d'écran de la video parue sur le site de l'Assemblée nationale)
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