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Actualités de la route et des transports


23 septembre 2025 - (63800)

FAIT DIVERS, SOCIÉTÉ

Faut-il inscrire les restos routiers au patrimoine ?

À signaler un podcast sur les restos routiers, diffusé mercredi dernier sur France Inter. A écouter ici. Mathilde Serrell recevait Lise Zaccardelli, ancienne routière devenue propriétaire du Relais de Sancy, et Guillaume Blot, photographe auteur du livre Restos routiers aux éditions Hoëbeke (voir 63409), pour explorer cet univers menacé aux codes si particuliers.

Les restaurants routiers se caractérisent par une ambiance unique que Guillaume Blot définit comme relevant du « matrimoine » : « Ce sont souvent les femmes qui tiennent la baraque, que ce soit en cuisine, derrière le comptoir ou dans la salle ». L'atmosphère se distingue par « le tutoiement généralisé, un vrai amour pour la cuisine, un partage, et une vraie cohésion. Une bonne ambiance en particulier le soir, où les routiers papotent avant de passer à table ».

Lise Zaccardelli confirme cette spécificité : « Si on veut un endroit calme, ce n'est pas un resto routier qu'il faut aller, on y va pour entendre les anecdotes, la vie des gens ». Les routiers viennent d'ailleurs « pour parler de tout sauf du camion » après avoir passé des heures sur la route.

Plusieurs facteurs expliquent le déclin dramatique de ces établissements : l'essor des autoroutes depuis les années 1970, et puis de plus en plus de déviations imposées aux camions. Selon Lise Zaccardelli, les jeunes routiers tentent d'économiser au maximum et ça se répercute sur les repas.

Face à cette disparition programmée, la question de la sauvegarde se pose. Guillaume Blot insiste sur l'importance de « mettre en lumière ces héroïnes et héros du quotidien, ces résistants du bord des routes dans un pays qui défend plus ses étoilés que ses buffets à volonté, alors que la France compte presque autant d'ouvriers que de cadres ». - MF

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