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Actualités de la route et des transports


9 décembre 2025 - (64188)

FÉDÉRATIONS, POLITIQUE

Jean-Marc Jancovici fait l'apologie du camion... et prône l'électrique comme solution globale. On décortique ses arguments.

Dans un post de Jean-Marc Jancovici sur Linkedin, l'ingénieur-conférencier expert dans le domaine de l'énergie rend hommage aux camions, « globules rouges de l'économie » et rappelle à bon escient que tout ce qu'on voit autour de nous est passé par la caisse d'un camion. D'autant qu'on ne vit pas tous à côté d'une gare.

Pour imaginer le futur avec le camion comme pièce essentielle de notre monde pendant un certain temps, JM Jancovici estime que l'alternative la plus crédible aux combustibles fossiles est l'électricité décarbonée, embarqué sur batteries, ou éventuellement fournie en continu avec des dispositifs guidés (comme des caténaires sur les autoroutes).

Il oublie de préciser que le seul vrai domaine de pertinence d'un véhicule équipé de batteries (BEV) est celui où il peut récupérer massivement de l'énergie lors des ralentissements ou des retenues en descente. Typiquement : environnement urbain et/ou itinéraire à relief prononcé. Hors de ce contexte, l'intérêt du BEV est très discutable.

« Côté transporteurs deux craintes subsistent, analyse Jancovici : un défaut d'autonomie, et un surcoût impossible à passer au client. (...) Cependant, il y a déjà un certain nombre de cas de figure où le camion électrique fait le job. Il a assez d'autonomie, et ravit les conducteurs, qui le trouvent plus silencieux et moins fatigant que le diesel. Il reste bien sûr des points à améliorer : plus de bornes de recharge, et un surcoût de 10% qu'il faut passer au client »... Mais, selon JMJ, rien de cela n'est insurmontable.

Sur le point du nombre de bornes, notre analyse, à la rédaction, est que c'est un faux problème. Le BEV ne peut espérer présenter un intérêt économique qu'avec un kWh à prix minimal qui ne s'obtient qu'à domicile et en heures creuses. Donc avec des points de charge au dépôt. Faire de la longue distance avec un BEV est une aberration (hors cas d'usage avec récupération d'énergie en descente). Les bornes publiques ne sont que des solutions de dépannage.

Et l'appel de puissance lors de la recharge ? Pas un problème non plus, selon Jancovici... En tablant sur l'électrification des 600.000 camions circulant en France et une meilleure efficacité du moteur qu'en thermique, il a calculé qu'il faudrait environ 40 TWh électriques, soit 10 GW en permanence si les camions roulent tous ensemble la journée et se rechargent tous la nuit. « Comparé aux 100 GW de puissance pilotable que nous avons dans l'Hexagone, ce n'est ni anecdotique ni délirant », souligne-t-il, avec un bémol : à condition de ne pas avoir tout préempté pour l'intelligence artificielle.

Ce post ayant été repris par des médias et sur FB, un internaute lui rétorque en fustigeant la délocalisation de l'impact écologique qu'impliquent les batteries : destruction d'écosystèmes et de peuples pour les mines, pollution d'une partie des batteries à l'étranger qui n'est pas prise en compte (comme dans le cas des panneaux solaires), sans parler du problème toujours insoluble du recyclage des batteries, qui finira toujours par coûter 10 fois plus cher que ce qui aura été modélisé. « On fait de fausses comparaisons au nom d'une idéologie plus que de l'écologie... », conclut cet internaute averti. - MF

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Jean-Marc Jancovici se présente comme spécialiste du climat.

Jean-Marc Jancovici se présente comme spécialiste du climat.
L'expert oublie de préciser que sur autoroute dans des régions sans relief, par exemple, la pertinence du PL électrique est bien moindre puisqu'il n'a pas l'occasion sur ces parcours de récupérer massivement de l'énergie lors des ralentissements ou des retenues en descente. En outre, il doit recharger à prix fort.

L'expert oublie de préciser que sur autoroute dans des régions sans relief, par exemple, la pertinence du PL électrique est bien moindre puisqu'il n'a pas l'occasion sur ces parcours de récupérer massivement de l'énergie lors des ralentissements ou des retenues en descente. En outre, il doit recharger à prix fort.

Jean-Marc Jancovici se présente comme spécialiste du climat.

Jean-Marc Jancovici se présente comme spécialiste du climat.

L'expert oublie de préciser que sur autoroute dans des régions sans relief, par exemple, la pertinence du PL électrique est bien moindre puisqu'il n'a pas l'occasion sur ces parcours de récupérer massivement de l'énergie lors des ralentissements ou des retenues en descente. En outre, il doit recharger à prix fort.

L'expert oublie de préciser que sur autoroute dans des régions sans relief, par exemple, la pertinence du PL électrique est bien moindre puisqu'il n'a pas l'occasion sur ces parcours de récupérer massivement de l'énergie lors des ralentissements ou des retenues en descente. En outre, il doit recharger à prix fort.


 
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