Les récents accidents mortels mettant en cause la consommation de protoxyde d'azote ont fait la une et remis les projecteurs sur l'usage de stupéfiants. En cause dans un décès sur cinq sur nos routes, celui-ci constitue aujourd'hui le troisième facteur de mortalité routière en France, rappelle notre confrère L'argus.
Alors que l'alcool et la vitesse excessive sont chacun responsables de 29% des tués sur la route, les stupéfiants sont en cause dans 20% d'entre eux. La fatigue et les malaises interviennent, eux, dans 15% des cas.
Les services de la Sécurité routière expliquent l'impact différent qu'a chaque produit stupéfiant sur la capacité à conduire.
• Le cannabis entraîne une somnolence, ralentit la coordination des mouvements, allonge les temps de réaction et diminue les facultés visuelles et auditives ;
• L'ecstasy masque la sensation de fatigue, altère les capacités mentales, donne l'illusion d'être maître de sa conduite et favorise un comportement irrationnel au volant ;
• La cocaïne est à l'origine d'une conduite agressive associée à des erreurs d'attention ou de jugement pouvant aller jusqu'à la perte de contrôle du véhicule ;
• Les opiacés provoquent une baisse de l'attention, altèrent la capacité à décider rapidement et de façon adaptée, et réduisent la conscience du danger et des obstacles ;
• Le LSD, les champignons psilocybes et la mescaline induisent des troubles de la perception, des illusions délirantes, un sentiment de confusion ou d'angoisse pouvant aller jusqu'à la crise de panique.
Quelle que soit la drogue, la consommation de drogue avant de prendre le volant est un délit autonome en France depuis une loi du 3 février 2003. Or, bien qu'en plein essor chez les jeunes en France, l'usage détourné de protoxyde d'azote (N2O) est absent des statistiques de la sécurité routière. Ce gaz hilarant n'est pas mentionné dans la liste des produits classés comme stupéfiants. Et pour cause, aucun test ne permet aujourd'hui de déceler avec certitude sa présence dans l'organisme.
En attendant ces avancées, les préfets de la Gironde et des Bouches-du-Rhône ont décidé d'interdire provisoirement la vente, la détention et la consommation de protoxyde d'azote dans leurs départements. Une initiative qui pourrait inspirer d'autres représentants de l'État dans l'Hexagone. - MF
Les récents accidents mortels mettant en cause la consommation de protoxyde d'azote ont fait la une et remis les projecteurs sur l'usage de stupéfiants. En cause dans un décès sur cinq sur nos routes, celui-ci constitue aujourd'hui le troisième facteur de mortalité routière en France, rappelle notre confrère L'argus.
Alors que l'alcool et la vitesse excessive sont chacun responsables de 29% des tués sur la route, les stupéfiants sont en cause dans 20% d'entre eux. La fatigue et les malaises interviennent, eux, dans 15% des cas.
Les services de la Sécurité routière expliquent l'impact différent qu'a chaque produit stupéfiant sur la capacité à conduire.
• Le cannabis entraîne une somnolence, ralentit la coordination des mouvements, allonge les temps de réaction et diminue les facultés visuelles et auditives ;
• L'ecstasy masque la sensation de fatigue, altère les capacités mentales, donne l'illusion d'être maître de sa conduite et favorise un comportement irrationnel au volant ;
• La cocaïne est à l'origine d'une conduite agressive associée à des erreurs d'attention ou de jugement pouvant aller jusqu'à la perte de contrôle du véhicule ;
• Les opiacés provoquent une baisse de l'attention, altèrent la capacité à décider rapidement et de façon adaptée, et réduisent la conscience du danger et des obstacles ;
• Le LSD, les champignons psilocybes et la mescaline induisent des troubles de la perception, des illusions délirantes, un sentiment de confusion ou d'angoisse pouvant aller jusqu'à la crise de panique.
Quelle que soit la drogue, la consommation de drogue avant de prendre le volant est un délit autonome en France depuis une loi du 3 février 2003. Or, bien qu'en plein essor chez les jeunes en France, l'usage détourné de protoxyde d'azote (N2O) est absent des statistiques de la sécurité routière. Ce gaz hilarant n'est pas mentionné dans la liste des produits classés comme stupéfiants. Et pour cause, aucun test ne permet aujourd'hui de déceler avec certitude sa présence dans l'organisme.
En attendant ces avancées, les préfets de la Gironde et des Bouches-du-Rhône ont décidé d'interdire provisoirement la vente, la détention et la consommation de protoxyde d'azote dans leurs départements. Une initiative qui pourrait inspirer d'autres représentants de l'État dans l'Hexagone. - MF
La vue de bonbonnes de protoxyde d'azote au bord des rues ou des routes est devenue une triste réalité...
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