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Actualités de la route et des transports


19 mai 2023 - (59966)

FAIT DIVERS, SOCIÉTÉ

Les 70 chauffeurs de l'Est qui faisaient la grève en Allemagne ont gagné

Le 12 avril on avait évoqué la grève de dizaines de conducteurs de l'Est (qu'on avait cru à tort polonais) sur un parking allemand, qui durait déjà depuis le 20 mars. Tous maltraités par le même employeur polonais (qui possède les trois sociétés de transport polonaises Lukmaz, Agmaz et Imperia), ils n'avaient reçu aucun salaire depuis plus d'un mois (voir 59781). Via leur groupe Whatsapp, ils s'étaient donné rendez-vous sur cette aire de repos à Gräfenhausen (Bade-Wurtemberg) sur laquelle ils font régulièrement halte.

En plus des salaires impayés, les conditions et horaires de travail intenables ont provoqué un tel ras-le-bol qu'ils se sont unis, au-delà de leurs différentes origines (Géorgiens, Ouzbeks, originaires du Caucase et d'Asie centrale). La Fédération internationale du transport (ITF) a soutenu le mouvement en aidant aux démarches administratives et aux traductions.

Eh bien, aussi incroyable que cela puisse paraître, ils ont fini par obtenir un résultat. Selon le site belge syndicatsmagazine.be, ces quelques semaines d'immobilisation volontaire leur ont permis de récupérer leurs salaires impayés, malgré l'envoi par leur patron d'une milice privée (une troupe de voyous paramilitaires). Il avait tenté le 7 avril de récupérer les camions par la force pour mettre d'autres personnes au volant.

Mais les chauffeurs ont montré une belle résistance, et la police est intervenue. 19 personnes ont été arrêtées, dont le propriétaire de l'entreprise de transport polonaise. Ils ont reçu l'ordre de rentrer en Pologne !

Spontanément, la solidarité a grandi autour du mouvement de grève. Des riverains, les syndicats locaux, des associations ont apporté de la nourriture et ont répondu aux besoins des grévistes. Cette belle solidarité a permis aux 70 conducteurs de tenir le coup. Fin avril, tous les salaires étaient payés, pour un total de plus de 300 000 euros.

L'employeur a d'abord payé certains chauffeurs, en imaginant qu'ils quitteraient la grève et reprendraient le travail, raconte syndicatsmagazine.be. Mais il s'est trompé. Les gars ont continué, en attendant que tous soient payés. Comme quoi même sans être organisé au départ, la solidarité, ça finit par payer ! - MF

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