Lors d'une conférence accordée hier aux journalistes au ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé qu'il ne demanderait pas l'évacuation des barrages d'agriculteurs par les forces de l'ordre... On ne peut que s'en féliciter pour les agriculteurs, dont les revendications sont incontestablement fondées. Mais alors pourquoi permettre aux agriculteurs d'utiliser leurs tracteurs pour opérer les blocages, et pas aux routiers et aux transporteurs ?
Il faut rappeler que depuis les grosses grèves de 1992, les manifestations qui font intervenir des camions sont vigoureusement réprimées, avec notamment le risque d'un retrait de permis, ce qui pour un chauffeur routier mène directement au chômage !
Pourtant, les propriétaires des camions et des tracteurs ont des revendications assez similaires. Ils sont les victimes collatérales des lubies pseudo-écolos, de la mondialisation, de la montée en puissance des normes et des règles au niveau européen, qui désavantagent les Français. En effet notre cadre législatif, en particulier le droit social, est encore plus contraignant dans l'Hexagone et les conditions subies par les conducteurs de l'Est (des charges sociales minimes et des salaires restreints) créent une concurrence déloyale intra-européenne.
Autre point commun : les accords internationaux poussés par Bruxelles et Paris n'accordent de protection ni aux transporteurs et chauffeurs français, ni aux agriculteurs.
Les agriculteurs nourrissent la France, les chauffeurs roulent chaque jour pour les Français, mais la France ne les protège plus.
Laissez-les s'exprimer.
Nous, en tant que journal représentatif de la profession, demandons une égalité de traitement par la Place Beauvau et que les chauffeurs et transporteurs puissent manifester de la même façon que le font les agriculteurs.
Lors d'une conférence accordée hier aux journalistes au ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé qu'il ne demanderait pas l'évacuation des barrages d'agriculteurs par les forces de l'ordre... On ne peut que s'en féliciter pour les agriculteurs, dont les revendications sont incontestablement fondées. Mais alors pourquoi permettre aux agriculteurs d'utiliser leurs tracteurs pour opérer les blocages, et pas aux routiers et aux transporteurs ?
Il faut rappeler que depuis les grosses grèves de 1992, les manifestations qui font intervenir des camions sont vigoureusement réprimées, avec notamment le risque d'un retrait de permis, ce qui pour un chauffeur routier mène directement au chômage !
Pourtant, les propriétaires des camions et des tracteurs ont des revendications assez similaires. Ils sont les victimes collatérales des lubies pseudo-écolos, de la mondialisation, de la montée en puissance des normes et des règles au niveau européen, qui désavantagent les Français. En effet notre cadre législatif, en particulier le droit social, est encore plus contraignant dans l'Hexagone et les conditions subies par les conducteurs de l'Est (des charges sociales minimes et des salaires restreints) créent une concurrence déloyale intra-européenne.
Autre point commun : les accords internationaux poussés par Bruxelles et Paris n'accordent de protection ni aux transporteurs et chauffeurs français, ni aux agriculteurs.
Les agriculteurs nourrissent la France, les chauffeurs roulent chaque jour pour les Français, mais la France ne les protège plus.
Laissez-les s'exprimer.
Nous, en tant que journal représentatif de la profession, demandons une égalité de traitement par la Place Beauvau et que les chauffeurs et transporteurs puissent manifester de la même façon que le font les agriculteurs.
Intervention de l'armée pour casser les grèves de 1992.
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