Touchée de plein fouet par la pandémie du Covid 2019, la compagnie de ferries P&O, dirigée par Peter Hebblethwaite, avait acté le licenciement 800 marins du jour au lendemain en 2022. Ils avaient été remplacés par des travailleurs externalisés payés largement sous le salaire minimum britannique. Le Royaume-Uni avait été scandalisé par l'affaire. Le directeur, élu depuis « pire patron du monde » en marge du Congrès de la Confédération syndicale internationale (CSI), vient d'annoncer qu'il démissionne.
Si cette info relayée par Sky News a attiré notre attention, c'est d'une part que P&O est la compagnie qu'empruntent nombre de routiers qui font encore l'Angleterre. D'autre part, on peut y voir une funeste préfiguration d'une aggravation du dumping social qui touche l'Europe avec l'embauche de non-Européens (Pakistanais, Turcs, etc.) embauchés au tarif imposé par le pays européen (à l'Est en général, Slovaquie ou Lituanie) qui leur offre un contrat via une filiale. Avec des charges sociales très faibles et des frais de découchers parfois supérieurs au salaire lui-même.
En Grande-Bretagne en tout cas, le licenciement des 800 marins a provoqué le vote d'une loi visant empêchant de payer moins que le salaire minimum anglais les marins venus d'autres pays. - MF
Touchée de plein fouet par la pandémie du Covid 2019, la compagnie de ferries P&O, dirigée par Peter Hebblethwaite, avait acté le licenciement 800 marins du jour au lendemain en 2022. Ils avaient été remplacés par des travailleurs externalisés payés largement sous le salaire minimum britannique. Le Royaume-Uni avait été scandalisé par l'affaire. Le directeur, élu depuis « pire patron du monde » en marge du Congrès de la Confédération syndicale internationale (CSI), vient d'annoncer qu'il démissionne.
Si cette info relayée par Sky News a attiré notre attention, c'est d'une part que P&O est la compagnie qu'empruntent nombre de routiers qui font encore l'Angleterre. D'autre part, on peut y voir une funeste préfiguration d'une aggravation du dumping social qui touche l'Europe avec l'embauche de non-Européens (Pakistanais, Turcs, etc.) embauchés au tarif imposé par le pays européen (à l'Est en général, Slovaquie ou Lituanie) qui leur offre un contrat via une filiale. Avec des charges sociales très faibles et des frais de découchers parfois supérieurs au salaire lui-même.
En Grande-Bretagne en tout cas, le licenciement des 800 marins a provoqué le vote d'une loi visant empêchant de payer moins que le salaire minimum anglais les marins venus d'autres pays. - MF