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Le nombre de défaillances d'entreprises du TRM est passé de 5 à 7 par jour !
Chaque jour ouvré, dix entreprises de transport de marchandises disparaissent en France, soit sept par jour si on englobe les week-ends et jours fériés. Il y a peu, le nombre recensé pour ces deux dernières années était de cinq ! (voir lire la suite
Chaque jour ouvré, dix entreprises de transport de marchandises disparaissent en France, soit sept par jour si on englobe les week-ends et jours fériés. Il y a peu, le nombre recensé pour ces deux dernières années était de cinq ! (voir 63752). Avec 645 défaillances d'entreprises au 2ᵉ trimestre 2025 (source L'Officiel des transporteurs), le transport routier signe son pire bilan depuis 2020.
Là où les défaillances reculent habituellement au printemps, cette année, elles ont encore progressé : +1,4% par rapport au trimestre précédent. Sur un an, la hausse atteint +7%. Sur deux ans, +55%... Les dernières notes de conjoncture de l'Union TLF confirment un état d'un climat des affaires durablement dégradé, marqué par des trésoreries toujours fragiles et une demande insuffisante pour un dirigeant sur deux.
Ce constat alarmant commande une prise de conscience sur l'environnement fiscal et réglementaire qui porte préjudice à la compétitivité du pavillon français. « Les transporteurs français ont une marge moyenne sectorielle de seulement 2 à 3%, parmi les plus basses de l'économie française et de loin la plus faible d'Europe », rappelle TLF, qui appelle à une action urgente et déterminée pour assurer la pérennité des entreprises de notre secteur, principalement composé de TPE-PME.
« Les projets de finances et de budget de la sécurité sociale seront un rendez-vous décisif. L'Union TLF sera extrêmement vigilante pour qu'aucune nouvelle charge ou hausse de fiscalité ne vienne aggraver cette situation déjà alarmante », prévient Jean-Thomas Schmitt, Président de l'Union TLF. - MF
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L'exonération de péage pour les PL zéro émission dans certains pays européens pourrait être prolongée jusqu'en 2031
Le Parlement européen a voté pour la prolongation des exonérations de péage pour les véhicules lourds à zéro émission au titre de la directive Eurovignette. Si cette mesure est confirmée, elle prolongera l'exonération actuelle du 31 décembre 2025 au ...
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Le Parlement européen a voté pour la prolongation des exonérations de péage pour les véhicules lourds à zéro émission au titre de la directive Eurovignette. Si cette mesure est confirmée, elle prolongera l'exonération actuelle du 31 décembre 2025 au 30 juin 2031. L'Iru (Union internationale des transports routiers) salue ce vote comme un message positif envoyé au secteur, mais déplore que les États membres restent libres de se retirer.
Seuls quelques-uns ont d'ailleurs appliqué cette exemption jusqu'à présent, comme on peut le voir sur le tableau : Allemagne, Autriche, République tchèque, Danemark, Slovaquie et Slovénie, ainsi que les trois pays qui imposent l'Eurovignette aux camions : le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suède. Il manque donc encore une cohérence à l'échelle de l'UE.
Pour rendre les flottes de l'UE véritablement plus écologiques, l'Iru suggère que les recettes des péages CO₂ soient directement réinvestis dans le transport routier, plutôt que de les disperser sur les budgets généraux ou de les transférer vers d'autres modes. Autre nécessité selon l'Iru : étendre l'exemption de péage (pour l'instant réservée aux PL électriques) aux biocarburants, notamment.
En attendant, la prolongation de l'exemption de péage jusqu'en 2031 doit encore être approuvée par le Conseil de l'Union européenne ! À suivre... - MF
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Le président de l'OTRE va représenter les intérêts des PME du TRM en Europe
En devenant pour deux ans le président de l'UETR (Union européenne des transports routiers), fédération européenne représentant les intérêts des PME du TRM en Europe, Alexis Gibergues, le président de l'OTRE, porte une vision européenne ambitieuse.
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En devenant pour deux ans le président de l'UETR (Union européenne des transports routiers), fédération européenne représentant les intérêts des PME du TRM en Europe, Alexis Gibergues, le président de l'OTRE, porte une vision européenne ambitieuse.
En cette période de multiples transitions (écologique, énergétique, numérique et sociale), il compte uvrer à « un transport routier plus fort, plus compétitif et plus durable, dans lequel les TPE, PME et ETI occupent une place centrale grâce à leur souplesse, leur résilience et leur capacité d'adaptation ».
L'OTRE souligne que les entreprises de transports qui adhèrent à son organisation n'entendent pas seulement subir les décisions venues de Bruxelles. « Elles veulent en être des actrices pleinement engagées ! ». Il s'agit donc de renforcer l'influence et les moyens d'actions de l'UETR. - MF
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Sébastien Lecornu nommé Premier ministre : réaction de TLF
Dans un contexte où les défaillances d'entreprises atteignent un niveau historique, les transporteurs et logisticiens attendent des décisions claires de la part de Sébastien Lecornu, l'ex-ministre des Armées devenu Premier ministre, et du nouveau gou...
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Dans un contexte où les défaillances d'entreprises atteignent un niveau historique, les transporteurs et logisticiens attendent des décisions claires de la part de Sébastien Lecornu, l'ex-ministre des Armées devenu Premier ministre, et du nouveau gouvernement, rappelle la fédération TLF.
La fédé fait de la stabilité une urgence absolue : « Nous avons besoin d'un cap net, d'actes forts et de décisions rapides. Cette valse des responsables politiques fragilise l'économie et plonge nos entreprises dans un brouillard réglementaire et fiscal insupportable. Seule une politique claire, tournée vers la compétitivité, peut redonner confiance, relancer durablement notre économie et assainir nos comptes publics »
TLF prévient une fois de plus : « Toute mesure qui viendrait alourdir encore les charges ou les contraintes des entreprises serait un coup de massue supplémentaire pour notre secteur et, par conséquent, pour l'ensemble des filières industrielles et commerciales ». - MF
©ministère des Armées
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©ministère des Armées
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« Les parkings sûrs et sécurisés pour les camions restent dramatiquement insuffisants »
La vice-présidente de la Commission européenne chargée de l'emploi et des compétences, Roxana Mînzatu, vient de visiter à la demande de l'Iru plusieurs aires de stationnement pour camions en Belgique pour constater de visu l'extrême disparité des con...
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La vice-présidente de la Commission européenne chargée de l'emploi et des compétences, Roxana Mînzatu, vient de visiter à la demande de l'Iru plusieurs aires de stationnement pour camions en Belgique pour constater de visu l'extrême disparité des conditions, allant d'une installation ultramoderne à un site dépourvu même de services de base.
Le moment choisi pour ces visites n'est pas un hasard : les institutions européennes débattent du prochain budget de l'UE. La conclusion à laquelle sont arrivées la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF) et l'Organisation européenne pour un stationnement sécurisé (ESPORG) est claire : dans toute l'UE, les zones de stationnement sûres et sécurisées pour les camions restent dramatiquement insuffisantes.
Avec un tel manque, comment assurer aux conducteurs routiers des conditions de travail et de repos sûres pour les conducteurs européens ? L'urgence d'une action coordonnée au niveau européen et national a à nouveau été soulignée. « En investissant dans de meilleurs lieux de repos et de travail, nous rendons non seulement ce métier plus attrayant et remédions aux pénuries de main-d'uvre, mais nous consolidons également le transport routier, pilier de l'économie européenne », a déclaré Roxana Mînzatu.
Reste à voir que l'UE et les États membres sauront donner la priorité à la planification et au déploiement d'aires de stationnement sécurisées pour camions, notamment le long des axes routiers les plus encombrés d'Europe. Ceci dit, rappelons une fois de plus que sécurisé veut dire payant, et que ce sont surtout des parkings gratuits qui manquent cruellement... Toutes les sociétés de transport n'ont pas les moyens de payer en moyenne 20 euros pour 12 heures ! - MF
Au moment où les institutions européennes débattent du prochain budget de l'UE, la vice-présidente de la Commission européenne chargée de l'emploi et des compétences est allée constater le manque de parkings sûrs pour les PL.
Elle a pu constater leur état parfois déplorable.
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Chaque jour, cinq entreprises de transport ferment leurs portes
L'Union TLF alerte : chaque jour depuis deux ans, cinq entreprises de transport ferment leurs portes. « Ce sont autant d'emplois détruits, de territoires fragilisés et de parts de marché livrées aux pavillons étrangers », prévient Jean-Thomas ...
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L'Union TLF alerte : chaque jour depuis deux ans, cinq entreprises de transport ferment leurs portes. « Ce sont autant d'emplois détruits, de territoires fragilisés et de parts de marché livrées aux pavillons étrangers », prévient Jean-Thomas Schmitt, président de l'Union TLF, qui va même jusqu'à parler d'alerte rouge : « Le climat des affaires replonge, les embauches diminuent et plus de 600 entreprises ont disparu au seul premier trimestre ».
En effet, dans le secteur du transport de marchandises et de la logistique, le climat des affaires se dégrade à nouveau : 97,2 points en août, en dessous de sa moyenne de long terme, selon TLF. Près d'un dirigeant sur deux (47%) constate une insuffisance de la demande et des trésoreries toujours fragiles, en deçà des niveaux historiques.
L'Union TLF appelle les pouvoirs publics à placer la compétitivité des entreprises au cur des décisions budgétaires et économiques de la rentrée. D'une part en allégeant le carcan normatif pour libérer les initiatives et fixer enfin un cap clair et stable pour la transition écologique du secteur. D'autre part en réduisant drastiquement la pression fiscale qui étrangle les entreprises de transport françaises, qui ont les marges les plus basses d'Europe. - MF
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Rapport Ambition France Transports : quelques-unes des 14 recommandations pour renouveler le financement des transports
La remise à niveau et la modernisation des infrastructures nationales ferroviaires, routières et fluviales nécessitent d'investir environ 3 milliards d'euros supplémentaires par an sur la période 2026-2031. Au bout de dix semaines d'échanges et de re...
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La remise à niveau et la modernisation des infrastructures nationales ferroviaires, routières et fluviales nécessitent d'investir environ 3 milliards d'euros supplémentaires par an sur la période 2026-2031. Au bout de dix semaines d'échanges et de rencontres pour déterminer des pistes de financement des mobilités à horizon 2040, le rapport final des travaux a été rendu en juillet. Ce document formule 14 recommandations, à consulter ici.
On notera parmi les propositions la suppression progressive du taux réduit de taxe sur les carburants (TICPE) accordé aux transporteurs routiers, pour dégager environ 1,2 milliard d'euros par an à horizon 2030, ou la facilitation du retour de l'écotaxe régionale, qui fait payer les poids lourds empruntant certains réseaux routiers très fréquentés.
Plutôt que de rendre les autoroutes gratuites, ou de confier les péages à l'État, le rapporteur de la conférence veut « améliorer le système actuel de concessions, qui arrivent à échéance à partir de 2031 ». Il s'agit d'établir des concessions « plus petites, en révisant la durée des contrats pour renforcer la prévisibilité sur les bénéfices et en incluant des mécanismes de partage des résultats en cas de rentabilité plus forte qu'anticipée ». Un pilotage plus strict de l'État a été évoqué pour les futures concessions autoroutières.
Si la construction des autoroutes a déjà été rentabilisée, le niveau des péages serait maintenu à un « niveau proche de celui d'aujourd'hui » pour financer les investissements. Les recettes supplémentaires issues des autoroutes (2,5 milliards d'euros par an en 2037) financeraient la régénération et la modernisation des nationales, mais aussi des réseaux ferroviaires et fluviaux. - MF
Le jour de la remise du rapport au ministre des Transports, Philippe Tabarot, par Dominique Bussereau, président de la Conférence Ambition France Transports (© ministère des Transports).
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Les biocarburants remis en cause par l'État : les filières réagissent
La Direction générale des entreprises (DGE) a publié un document visant à orienter les choix des transporteurs en matière d'alternatives au diesel. Or ce rapport promeut exclusivement l'électricité comme solution vertueuse pour le transport routier d...
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La Direction générale des entreprises (DGE) a publié un document visant à orienter les choix des transporteurs en matière d'alternatives au diesel. Or ce rapport promeut exclusivement l'électricité comme solution vertueuse pour le transport routier de marchandises, écartant injustement les biocarburants tels que le B100, le HVO et le BioGNV.
Jugé partial et déconnecté des réalités du terrain, ce document a conduit les filières concernées (AUTF, Esterifrance, France Mobilité Biogaz, FNTR, OTRE et Ufip) à alerter les pouvoirs publics dans un courrier. Ces acteurs rappellent que ces énergies, soutenues par l'État depuis des années, sont immédiatement disponibles et constituent les premières alternatives pour décarboner le transport routier.
Pointant également des omissions méthodologiques et un manque de neutralité technologique, ils appellent à un réexamen concerté de cette approche. Pour réussir la transition du secteur, les filières concernées veulent une stratégie fondée sur la complémentarité énergétique. - MF
La DGE (donc l'Etat français) ne jure que par l'électrique et oublie au passage la pertinence du biogaz, du B100 et du HVO... Les fédés s'insurgent.
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La DGE (donc l'Etat français) ne jure que par l'électrique et oublie au passage la pertinence du biogaz, du B100 et du HVO... Les fédés s'insurgent.
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Une planche de BD pour illustrer l'intérêt du 44-tonnes
Convaincue que le 44-tonnes incarne l'avenir du transport transfrontalier, l'Aftri (Association française du transport routier international) propose une planche de BD pour en comprendre les enjeux. Car selon elle, l'impossibilité de faire passer un ...
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Convaincue que le 44-tonnes incarne l'avenir du transport transfrontalier, l'Aftri (Association française du transport routier international) propose une planche de BD pour en comprendre les enjeux. Car selon elle, l'impossibilité de faire passer un ensemble 44-tonnes de France en Belgique ou de Belgique en France (voir 63407) pourrait compromettre les échanges entre les deux pays. - MF
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L'OTRE met gratuitement à disposition un guide de l'électromobilité qui répond aux questions des transporteurs
En raison des réglementations européennes, l'énergie électrique semble incontournable pour les PL et les bus/cars, mais elle s'accompagne d'un certain nombre de questions liées à l'autonomie des batteries, les contraintes liées à la recharge et le su...
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En raison des réglementations européennes, l'énergie électrique semble incontournable pour les PL et les bus/cars, mais elle s'accompagne d'un certain nombre de questions liées à l'autonomie des batteries, les contraintes liées à la recharge et le surcoût des équipements. Pour aider ses adhérents à y répondre, l'OTRE a publié un guide numérique, avec des pistes très concrètes.
Selon la fédération, l'objectif ambitieux de neutralité carbone en 2050 que s'est donné l'Europe (donc la France) se réalise sur deux volets. Tout d'abord, le verdissement du fret. Cela consiste à réduire les distances parcourues, optimiser les tournées et les taux de remplissage, massifier, recourir au report modal (fluvial, ferroviaire ou cyclo-logistique dans leurs domaines de pertinence) et poursuivre les économies d'énergie par l'écoconduite et l'amélioration des motorisations.
Ensuite le verdissement des flottes. Le remplacement des véhicules diesel par des véhicules bas carbone prend du temps et il s'appuie sur un mix d'énergies (électrique, biogaz, B100 et HVO) et une offre de véhicules adaptés aux usages. Les camions électriques sont ceux qui suscitent le plus de questions, auxquelles le guide a pour vocation de répondre.
Les chapitres suivants y sont déclinés : Identifier les usages électrifiables ; Présentation de l'offre véhicules ; Les batteries ; Le financement & les aides ; La recharge & l'installation des bornes ; Le prix de l'énergie & la recharge intelligente ; Rappel : l'obligation d'information GES.
A consulter ici, page par page. - MF
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Le rapport Ambition France Transports, un vrai concours Lépine des taxes, fait hurler les fédérations de transporteurs
Après la publication du rapport Ambition France Transports hier (voir 63556), la FNTR, l'OTRE et l'Union TLF alertent en commun sur une ligne rouge à ne pas franchir. Le renforce...
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Après la publication du rapport Ambition France Transports hier (voir 63556), la FNTR, l'OTRE et l'Union TLF alertent en commun sur une ligne rouge à ne pas franchir. Le renforcement des taxes préconisé est contraire aux engagements du ministre des Transports : Philippe Tabarot formule principalement des pistes fiscales à contre-sens des enjeux économiques et écologiques du secteur.
Non seulement les solutions nécessaires au rétablissement de la compétitivité ne sont pas apportées, mais, pire encore, l'accent est mis sur un renforcement des taxes telles que la TICPE, et la multiplication des écotaxes régionales. Celles-ci sont impossibles à chiffrer, et donc à répercuter, alors que les entreprises doivent déjà investir dans la décarbonation du transport.
« Le secteur est exsangue, en témoigne le niveau historique des 2 200 défaillances d'entreprises recensées en 2024 en hausse de 30,7% par rapport à 2023 et de 57,2% par rapport à 2019, rappelle le communiqué des fédérations. Avec une marge moyenne de seulement 2%, le transport routier de marchandises français affiche la rentabilité la plus faible du secteur en Europe ! ».
Les trois organisations professionnelles seront particulièrement attentives aux débats dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) et du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), qui pourraient reprenre les propositions de la conférence Ambition France Transports. « Des mesures fiscales inacceptables mettraient la filière à terre. Elle n'est pas une vache à lait destinée à combler le déficit public », répètent la FNTR, l'OTRE, et l'Union TLF. - MF
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Le rapport de la conférence Ambition France Transports ne fait que des propositions à l'encontre du TRM
La fédération Union TLF a très rapidement réagi à la publication du rapport de la conférence Ambition France Transports, dans laquelle elle s'est investie, au même titre que les fédérations OTRE et FNTR.
« Le rapport n'apporte aucune répon...
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La fédération Union TLF a très rapidement réagi à la publication du rapport de la conférence Ambition France Transports, dans laquelle elle s'est investie, au même titre que les fédérations OTRE et FNTR.
« Le rapport n'apporte aucune réponse aux défis que rencontre notre secteur, qui souffre d'un déficit de compétitivité tant sur le plan de la fiscalité que sur celui de la réglementation. Pire encore, il aligne une série de pistes fiscales (suppression du remboursement partiel de la TICPE, écotaxes locales) qui, si elles étaient mises en uvre, mettraient définitivement hors-jeu nos entreprises dans la concurrence européenne et internationale ».
Selon TLF, cette fuite en avant est d'autant plus incompréhensible que le rapport reconnaît lui-même que les recettes issues du transport ne sont pas fléchées vers les infrastructures, mais absorbées dans les budgets généraux de l'État ou des collectivités.
Par ailleurs, ces taxes sont en contradiction avec les conclusions issues de l'atelier 4, dont l'Union TLF était membre et qui avait souligné l'importance d'une chaîne logistique performante. « Nous avions proposé de mieux intégrer le foncier logistique dans le cadre du Zan, d'aider l'installation d'infrastructures de recharge pour les véhicules électriques au dépôt ou de soutenir concrètement le report modal. Malheureusement, ces propositions ne sont pas reprises dans le rapport général ».
TLF répète donc que le secteur n'a plus aucune marge de manuvre, et que les transporteurs et logisticiens contribuent déjà plus que leur part au financement des infrastructures. « Ce n'est pas à la logistique de combler les déficits de l'État », conclut-elle. - MF
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« L'état des routes en France est un facteur dans plus d'un accident sur deux »
La dégradation continue des routes françaises est un facteur prépondérant des accidents corporels (elle est en cause dans plus d'un cas sur deux), rappelle 40 millions d'automobilistes. Depuis l'étude parlementaire de 1995 qui a dressé le premier con...
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La dégradation continue des routes françaises est un facteur prépondérant des accidents corporels (elle est en cause dans plus d'un cas sur deux), rappelle 40 millions d'automobilistes. Depuis l'étude parlementaire de 1995 qui a dressé le premier constat sur ce point, l'association dénonce l'immobilisme de l'État, qui n'a mené aucune étude parlementaire sérieuse sur le sujet par la suite.
Résultat, alors qu'elle a longtemps été en tête du classement international de l'entretien des routes du World Economic Forum, la France a glissé à la 7e place en 2015, puis a dégringolé au 18e rang en 2019. En Île-de-France surtout, les infrastructures sont obsolètes, la gestion trop fragmentée et le budget d'entretien et d'exploitation de seulement 170 millions d'euros, montant auquel s'ajoutent en moyenne 120 millions d'euros pour la modernisation. C'est nettement inférieur à ce qui est nécessaire, pointe 40 millions d'automobilistes.
L'association exige la mise en uvre des réformes et des budgets nécessaires à la préservation et à la rénovation du patrimoine routier français, garant de la sécurité des usagers. - MF
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À l'AG de TLF, le ministre des Transports a plaidé pour un vrai mix énergétique
L'AG de l'Union TLF, qui réunissait tous les adhérents à Boulogne-Billancourt, a donné l'occasion au nouveau président de cette fédération, Jean-Thomas Schmitt, de rappeler les deux axes prioritaires pour les mois à venir : d'abord la reconnaissance ...
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L'AG de l'Union TLF, qui réunissait tous les adhérents à Boulogne-Billancourt, a donné l'occasion au nouveau président de cette fédération, Jean-Thomas Schmitt, de rappeler les deux axes prioritaires pour les mois à venir : d'abord la reconnaissance du rôle essentiel du secteur transport et logistique. Ensuite une mobilisation face à l'accumulation sans précédent de contraintes économiques, réglementaires et fiscales.
« Nos coûts d'exploitation explosent (par exemple +7 % pour les assurances), on a +30 % de défaillances d'entreprises en un an... Sur le plan fiscal, notre secteur supporte plus de 4 milliards d'euros de prélèvements spécifiques, et on nous annonce la fin du remboursement de la TICPE (bien que le remboursement partiel de la TICPE sur le gazole professionnel soit maintenu jusqu'à fin 2025), la Tascom élargie aux entrepôts, ou encore des projets récurrents d'écotaxes régionales. Nous ne refusons pas la contribution. Mais nous demandons des dispositifs lisibles, cohérents et justes ».
Philippe Tabarot, le ministre des Transports, qui a fait une apparition à l'Assemblée générale de TLF, a reconnu que « Dans un contexte économique encore incertain, votre secteur fait preuve d'une résilience remarquable. Vous représentez plus de 200 milliards d'euros de valeur économique, 1,5 million d'emplois directs et indirects. Des chiffres impressionnants, dans un monde où les chaînes d'approvisionnement sont sous tension ».
Il a évoqué la Conférence « Ambition France Transports », pour laquelle TLF est très active dans l'atelier n°4 et qui devrait permettre d'annoncer très bientôt un nouveau modèle de financement des infrastructures, durable, équilibré et tourné vers l'avenir. Cela passe selon Tabarot par l'attractivité du secteur, soit de meilleures conditions de travail et de rémunération... Le ministre a aussi évoqué l'adaptation du congé de fin d'activité (CFA) au contexte post-réforme des retraites. « Une phase de concertation doit s'ouvrir prochainement pour aller plus loin », a-t-il annoncé.
Côté décarbonation, le ministre plaide pour un vrai mix énergétique, c'est-à-dire sans oublier les autres énergies déjà adoptées par certaines entreprises. En attendant, les dispositifs CEE (certificats d'économie d'énergie) pour faciliter l'acquisition de poids lourds électriques qui ont été renforcés ne concernent que les PL électriques...
Philippe Tabarot est conscient que les chargeurs doivent mettre la main au portefeuille : « Cette transformation ne peut reposer uniquement sur les transporteurs. Les donneurs d'ordre doivent aussi être mobilisés. C'est pourquoi leur participation est inscrite à l'agenda de la conférence sur le financement ».
Philipp Cuoc, de Jacky Perrenot, a lui aussi rappelé que la vraie difficulté pour l'électrique n'est pas l'offre, mais le prix, et que tout se fait pour l'instant « sur le dos des transporteurs ». Les incitations financières à la transition, très ponctuelles, ne représentent pas un système pérenne... La question est donc : comment faire payer le surplus par les clients finaux ?
Et il n'y aura pas de mobilité électrique sans infrastructures de recharge adaptées, a précisé le ministre. « Un schéma directeur est en cours de finalisation. Je souhaite que le programme C2 Avenir, qui finance les bornes en dépôts, soit élargi aux itinéraires et aux zones logistiques ». Enfin, il a évoqué la nécessité d'accélérer la lettre de voiture électronique.
LGD Table ronde sur la enjeux du TRM, avec (de g. à d.) Eric Bonnac, de Warning groupe (dernier km), Loïc Chavaroche, de Sterne, et Philipp Cuoc, de Jacky Perrenot. (©Fréor).
Table ronde sur la enjeux du TRM, avec (de g. à d.) Eric Bonnac, de Warning groupe (dernier km), Loïc Chavaroche, de Sterne, et Philippe Cuoc, de Jacky Perrenot (©Fréor)
Jean-Thomas Schmitt, le nouveau président de TLF
Philippe Tabarot, le ministre des Transports
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Objectifs CO2 : l'industrie du poids lourd demande un réajustement urgent
Face à des objectifs climatiques jugés intenables, les constructeurs de poids lourds réclament à Bruxelles des ajustements rapides pour éviter des amendes massives et une crise sociale. Christian Levin, qui est à la fois PDG du groupe Traton et prési...
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Face à des objectifs climatiques jugés intenables, les constructeurs de poids lourds réclament à Bruxelles des ajustements rapides pour éviter des amendes massives et une crise sociale. Christian Levin, qui est à la fois PDG du groupe Traton et président de la division véhicules lourds de l'ACEA, s'est récemment fait le porte-parole de leur inquiétude à Bruxelles.
Les constructeurs de PL pourraient en effet être lourdement sanctionnés s'ils échouent à respecter les objectifs de réduction de 45% des émissions de CO₂ fixés pour 2030. Les amendes prévues atteignent 4 250 euros par gramme de dépassement et par véhicule, soit jusqu'à 1 milliard d'euros par constructeur en cas d'écart de 10 %. Cela se traduirait bien sûr par une perte de compétitivité, donc d'emplois et de capacités logistiques en Europe...
Ce n'est plus un problème technologique : en termes d'offre de camions électriques, les industriels estiment avoir rempli leur part. Tous proposent des camions électriques à batteries, produits à grande échelle. Mais avec une part de marché de seulement 3,5 % en 2023, une montée en puissance rapide du réseau de charge (encore largement sous-développé) reste indispensable. Sur les moins de 1000 sites de recharge adaptés aux PL électriques accessibles en Europe, la plupart sont incompatibles avec la recharge haute puissance.
L'ACEA plaide donc pour une révision anticipée du règlement CO2 européen, afin d'intégrer les réalités du terrain : infrastructures insuffisantes, incertitudes économiques et manque de demande garantie. Pour celle, elle a officiellement sollicité un dialogue avec la Commission européenne. L'organisation avait déjà souligné début 2025 la nécessité de maintenir une approche technologiquement neutre pour le climat, en intégrant aux objectifs le bioGNV et les hybrides rechargeables, les prolongateurs d'autonomie, l'hydrogène et d'autres solutions. À suivre... - MF
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Randstad recrute 7 000 conducteurs de poids lourds, même sans qualification spécifique
Randstad recherche actuellement 7 000 conducteurs de poids lourds de marchandises et de transport de voyageurs. La porte est ouverte aux personnes sans qualification spécifique, auxquelles la société d'intérim propose de faire un Titre Pro sur trois ...
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Randstad recherche actuellement 7 000 conducteurs de poids lourds de marchandises et de transport de voyageurs. La porte est ouverte aux personnes sans qualification spécifique, auxquelles la société d'intérim propose de faire un Titre Pro sur trois mois. Elles en ressortent avec le TP ad hoc, la Fimo, la carte chronotachygraphe et des formations complémentaires adaptées à l'évolution des véhicules (par exemple pour conduire un camion électrique ou hydrogène). Il suffit pour y accéder d'avoir un permis B et d'être âgé de plus de 18 ans.
Les qualifications les plus recherchées sont les conducteurs poids lourds et super lourds pour des activités allant de la messagerie au transport frigorifique, en passant par le BTP ou encore la collecte de déchets et des matières dangereuses. Les contrats proposés sont des missions d'intérim, des CDII (CDI Intérimaire), des CDD et des CDI.environ trois mois, qui leur permet d'obtenir un titre professionnel et d'accéder à un emploi durable.
Tout au long de la Semaine des métiers du Transport et de la Logistique, du 16 au 20 juin 2025, les consultants Randstad accueilleront, sans rendez-vous, les candidats en agence pour leur faire découvrir la diversité des métiers, les parcours de formation et les nombreuses opportunités qu'offre la filière. - MF
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Alexis Gibergues reconduit à la présidence de l'OTRE pour un second mandat
Réunie en Assemblée Générale le 13 juin 2025, l'Organisation des Transporteurs Routiers Européens (OTRE) a réélu pour quatre ans Alexis Gibergues à sa présidence. Dirigeant des Déménagements Gibergues en Ile-de-France, il a à ses côtés un bureau reno...
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Réunie en Assemblée Générale le 13 juin 2025, l'Organisation des Transporteurs Routiers Européens (OTRE) a réélu pour quatre ans Alexis Gibergues à sa présidence. Dirigeant des Déménagements Gibergues en Ile-de-France, il a à ses côtés un bureau renouvelé composé de :
• Christophe Dicostanzo, président de l'OTRE Occitanie, réélu vice-président,
• Dominique Pechavy, président de l'OTRE Lot et Garonne, réélu trésorier,
• Clément Verdié, dirigeant de la société Verbus, élu secrétaire.
Pour son mandat 2025-2029, Alexis Gibergues a plusieurs priorités :
• Ancrage territorial : renforcer le lien avec les acteurs locaux afin d'adapter les actions du secteur aux réalités économiques régionales.
• Attractivité des métiers : développer l'emploi, améliorer la formation et mieux valoriser les parcours professionnels au sein du transport routier.
• Equité économique : intensifier la lutte contre la concurrence déloyale et promouvoir une juste répartition de la valeur pour assurer une compétitivité durable.
• Dialogue européen renforcé : accroître l'influence de l'OTRE au niveau européen pour défendre les intérêts des entreprises françaises face aux enjeux européens majeurs.
• Transition écologique et numérique pragmatique : accompagner les TPE, PME et ETI du secteur vers une transformation environnementale et technologique réaliste, conciliant performance économique et engagement environnemental. - MF
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Alléger la fiscalité du TRM : une urgence pour la compétitivité du secteur
Dans le cadre de la conférence Ambition France Transports lancée le 5 mai pour des travaux prévus jusqu'à l'été (voir 63285), TLF a participé à l'atelier n°2, portant sur un enje...
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Dans le cadre de la conférence Ambition France Transports lancée le 5 mai pour des travaux prévus jusqu'à l'été (voir 63285), TLF a participé à l'atelier n°2, portant sur un enjeu majeur pour l'avenir du secteur : la nécessité de réduire la fiscalité pesant sur le Transport Routier de Marchandises (TRM), condition essentielle au rétablissement de la compétitivité de la chaîne logistique française.
Cette conférence ambitionne donc de bâtir un modèle pérenne de financement des infrastructures de mobilité en France à horizon 2040, en prenant notamment en considération le terme des concessions autoroutières entre 2031 et 2036. Membre actif, l'Union TLF porte la voix des transporteurs routiers de marchandises, des commissionnaires et des logisticiens. Elle y défend la nécessité de :
1. Mieux répartir le financement des infrastructures pour alléger les charges pesant sur les transporteurs de marchandises, en considérant leurs enjeux de compétitivité et leur contribution déjà importante à la fiscalité routière.
2. Établir un cap clair, stable et réaliste pour la décarbonation et l'intermodalité des transports de marchandises.
La note ( à consulter ici) présente les raisons pour lesquelles il est urgent d'alléger la fiscalité pesant sur le transport routier de marchandises. Dans ce contexte, l'Union TLF s'oppose fermement à toute nouvelle hausse de charge qui s'imposerait sur les transporteurs français.
TLF défend par ailleurs au sein de l'atelier 4 des propositions pour encourager la décarbonation et l'intermodalité du transport de marchandises et la décarbonation du transport routier. - MF
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Clap de fin définitif pour les ZFE ?
Mercredi 28 mai 2025, les députés ont majoritairement voté en faveur de la suppression des Zones à Faibles Émissions (ZFE). Une « victoire », selon l'association 40 millions d'automobilistes, qui combat cette mesure depuis 2018. La veille du v...
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Mercredi 28 mai 2025, les députés ont majoritairement voté en faveur de la suppression des Zones à Faibles Émissions (ZFE). Une « victoire », selon l'association 40 millions d'automobilistes, qui combat cette mesure depuis 2018. La veille du vote, elle a transmis aux députés les résultats de son sondage concluant que 66,5% des automobilistes directement impactés par les ZFE n'ont absolument pas les moyens de renouveler leur véhicule. Seuls 10% peuvent envisager cet achat sans accroc.
« En supprimant ce dispositif, l'Assemblée nationale reconnaît la nécessité d'une transition écologique plus juste et équitable, qui n'oppose pas écologie et inclusion sociale », estime Pierre Chasseray, le président de 40 millions d'automobilistes.
Pour les villes de Lyon et de Paris, où les ZFE sont déjà en place, le vote doit être confirmé dans le cadre du projet de loi de simplification. - MF
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L'autoroute ferroviaire alpine Aiton-Orbassano va-t-elle redémarrer un jour ?
La reprise de la ligne Aiton-Orbassano (France-Italie) n'est toujours pas à l'ordre du jour. Créée en 2003 et arrêtée depuis l'éboulement de La Praz il y a un peu plus d'un an et demi (en août 2023), cette expérience originale de report modal pourrai...
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La reprise de la ligne Aiton-Orbassano (France-Italie) n'est toujours pas à l'ordre du jour. Créée en 2003 et arrêtée depuis l'éboulement de La Praz il y a un peu plus d'un an et demi (en août 2023), cette expérience originale de report modal pourrait ne pas redémarrer, car la reprise de son activité de transport de semi-remorques à travers les Alpes semble suspendue à des décisions des États, selon notre confrère ledauphine.com.
Selon France 3, à moins d'attendre l'ouverture de la ligne Lyon-Turin aux alentours de 2033, il reste en effet des questions à trancher. Qui va épurer les 4 millions d'euros de passif ? Quelles modalités juridiques pour les subventions, alors que le bail de la société gestionnaire arrive à expiration ? Quel montant sera octroyé par les deux pays pour assurer à la ligne une activité pérenne ? Autant de questions, pour l'instant encore, sans réponse. - MF
500 000 semi-remorques ont été transportées en 20 ans, soit 32 000 chaque année depuis la création de Aiton-Orbassano en 2003.
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