L'UE veut s'assurer que les technologies vertes soient made in Europe
En réponse aux subventions américaines qui, selon l'Union européenne, attirent en Amérique du Nord les entreprises européennes productrices de technologies propres, l'UE a rédigé deux projets de loi, l'un sur l'autosuffisance en matières premières (a...
En réponse aux subventions américaines qui, selon l'Union européenne, attirent en Amérique du Nord les entreprises européennes productrices de technologies propres, l'UE a rédigé deux projets de loi, l'un sur l'autosuffisance en matières premières (afin de sécuriser l'approvisionnement en métaux nécessaires à la construction de batteries, d'éoliennes et d'autres technologies vertes), l'autre sur l'autosuffisance en technologies nécessaires à la transition de l'Europe vers le « zéro émission ».
L'Europe a donc pour objectif de s'approvisionner de manière responsable en matières premières sur son propre territoire, ce qui lui éviterait de dépendre de l'Asie. D'ici 2030, l'UE devrait être en mesure d'obtenir sur son sol au moins 40 % des métaux stratégiques nécessaires, en raffinant notamment elle-même plus de la moitié du lithium dont elle a besoin (à condition de préserver l'environnement) et en recyclant 15 % des métaux issus des déchets des usines de batteries et des produits en fin de vie.
Ces mesures nécessitent bien sûr que l'Europe mette la main à la poche, avec un plan européen global de financement du climat. T&E, qui fait du lobbying en faveur du tout-électrique, est à fond pour cette stratégie qui se traduirait selon cette organisation européenne par l'envoi d'un signal clair : l'avenir de l'industrie automobile européenne est électrique. - MF
La multinationale française Imerys a annoncé le lancement du projet d'extraction de lithium dans l'actuelle carrière du site de Beauvoir à Echassières (Allier).
La multinationale française Imerys a annoncé le lancement du projet d'extraction de lithium dans l'actuelle carrière du site de Beauvoir à Echassières (Allier).
La fonction de Jean-Baptiste Djebbari chez Hopium tourne court
L'ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a été remplacé hier à la tête d'Hopium, qu'il présidait depuis juin dernier, avant même le remaniement ministériel qui a donné à Clément Beaune le flambeau des Transports. Cette start-up normand...
L'ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a été remplacé hier à la tête d'Hopium, qu'il présidait depuis juin dernier, avant même le remaniement ministériel qui a donné à Clément Beaune le flambeau des Transports. Cette start-up normande aux ambitions industrielles, qui veut lancer sur le marché des voitures à hydrogène, a nommé un nouveau président, Alain Guillou, qui a notamment dirigé Naval Group, groupe français spécialisé dans la construction navale de défense.
On se souvient aussi que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique s'était opposée à un autre projet de reconversion de l'ancien pilote de ligne au sein de l'armateur CMA CGM (voir 58081). Interrogé par l'AFP, l'ancien ministre a expliqué qu'il souhaite se consacrer à d'autres projets en cours. - MF
Lors d'une visite sur un stand pendant sa fonction de ministre des Transports (photo Sang)
Lors d'une visite sur un stand pendant sa fonction de ministre des Transports (photo Sang)
Un « FrigoTour » pour promouvoir les métiers frigorifiques du TRM
Pour la première fois, un camion frigorifique itinérant s'arrêtera dans 10 villes étapes, du 5 avril au 15 juin 2023, pour promouvoir les métiers du froid dans le transport et la logistique. Ce FrigoTour, organisé par la Chaîne logistique du froid, T...
Pour la première fois, un camion frigorifique itinérant s'arrêtera dans 10 villes étapes, du 5 avril au 15 juin 2023, pour promouvoir les métiers du froid dans le transport et la logistique. Ce FrigoTour, organisé par la Chaîne logistique du froid, Transfrigoroute France et l'AFT sur près de 2 mois, sera ouvert aux scolaires, aux demandeurs d'emploi, et aux partenaires institutionnels.
Dans les 10 villes étapes françaises, ce Village du froid itinérant fera essentiellement halte dans des lycées de l'Education nationale partenaires de l'AFT qui ont accepté de mettre leurs locaux à disposition de l'événement. Outre un stand d'accueil et d'information sur les métiers, des démonstrations seront faites avec une remorque frigorifique, un tracteur, un groupe frigorifique et un réfrigérateur domestique. Des casques de réalité virtuelle permettront par ailleurs de découvrir les métiers à 360° et un simulateur de conduite poids lourd sera à la disposition des lycéens. Un quizz transport-logistique permettra d'apprendre davantage sur le secteur
Enfin, les 5 stands métiers animés par des professionnels du secteur répondront aux thèmes « conduire », « manipuler et préparer », « réparer, entretenir et construire », « organiser, encadrer et développer », « nouvelles technologies et datas ». Plus d'infos et inscriptions sur le site FrigoTour. - MF
Le départ en CFA se fera à 59 ans et non plus à 57 ans
FO rappelle que même si le congé de fin d'activité (CFA) est sauvé, avec la réforme des retraites, le départ en CFA ne se fera plus à 57 ans, mais à 59 ans. Ceux qui sont de 1965 et les années d'avant sont déjà en CFA. Mais ceux nés en 1966 et après ...
FO rappelle que même si le congé de fin d'activité (CFA) est sauvé, avec la réforme des retraites, le départ en CFA ne se fera plus à 57 ans, mais à 59 ans. Ceux qui sont de 1965 et les années d'avant sont déjà en CFA. Mais ceux nés en 1966 et après prendront la réforme des retraites de plein fouet.
Né en 1966 : départ en CFA +18 mois = 58 ans et 6 mois.
Né en 1967 départ en CFA +21 mois = 58 ans et 9 mois.
Né en 1968 départ en CFA +24 mois = 59 ans soit 2 ans de plus.
Si cela s'applique au 1er juillet, cela impacte déjà ceux nés en 1966 après le 1er juillet. Pour FO, si la réforme des retraites passe, il faut que ça évolue pour s'appliquer au 1er septembre, puisque c'est la date d'entrée en vigueur des nouvelles règles.
Pour lutter contre la réforme de la retraite, FO Transport appelle l'ensemble des conducteurs routiers à se mettre à l'arrêt à partir du dimanche soir 5 mars 22h, et à reconduire cet arrêt les 6 et 7 mars... Le syndicat espère être suivi par les autres organisations syndicales des transports routiers (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, UNSA, SUD).
Les conducteurs sont invités à s'inscrire au Trophée des Routiers
Entre le 24 mai et le 30 septembre, plus de 300 candidats vont s'affronter durant une journée d'épreuves théoriques et pratiques, région par région. Les meilleurs participeront à la finale du Trophée des Routiers, dont le champion récoltera le titre ...
Entre le 24 mai et le 30 septembre, plus de 300 candidats vont s'affronter durant une journée d'épreuves théoriques et pratiques, région par région. Les meilleurs participeront à la finale du Trophée des Routiers, dont le champion récoltera le titre de meilleur conducteur routier de France...
Le grand vainqueur national remportera un chèque vacances de 2000 euros, les champions régionaux un chèque vacances de 800 euros et les entreprises seront valorisées par un événement interne et pourront suivre la formation e-learning de leur choix.
Attention, il faut s'inscrire sur le site trophée des routiers avant le 15 avril prochain. Ce concours professionnel qui a lieu tous les deux ans est ouvert à tous les conducteurs et conductrices de poids lourds de plus de 3,5 t, salariés d'entreprises de TRM et de Logistique, titulaires d'un permis C et/ou CE valide et de la Fimo (dans la limite d'un candidat par établissement et par région).
Les fédérations de transporteurs soutiennent cet événement organisé par l'Aftral, Carcept prev et l'Opco Mobilités. Outre son objectif de promouvoir la profession, l'ambition du Trophée des Routiers est de valoriser les efforts de la profession pour travailler à la prévention dans le domaine de la sécurité routière, mais aussi de la santé et de l'environnement. - MF
En 2021, c’est l’Aubois Eddy Mangot, salarié de STTI Transports et meilleur routier Grand Est, qui s’était vu décerner le titre de Meilleur conducteur de France, au ministère du Travail, en présence d’Elisabeth Borne.
En 2021, c’est l’Aubois Eddy Mangot, salarié de STTI Transports et meilleur routier Grand Est, qui s’était vu décerner le titre de Meilleur conducteur de France, au ministère du Travail, en présence d’Elisabeth Borne.
Concurrence déloyale : mieux contrôler les nouvelles règles
« Si tout le monde ne respecte pas les mêmes règles, le marché est faussé, les prix sont tirés en permanence vers le bas », a rappelé Alexis Gibergues, le président de l'OTRE, aux vux de la fédération, qui réclame en conséquence des cond...
« Si tout le monde ne respecte pas les mêmes règles, le marché est faussé, les prix sont tirés en permanence vers le bas », a rappelé Alexis Gibergues, le président de l'OTRE, aux vux de la fédération, qui réclame en conséquence des conditions efficaces du contrôle des nouvelles règles instaurées par le Paquet mobilité.
L'une de ses actions dans ce sens a consisté à s'engager dès 2021 dans le projet européen « Sodial MP » (Sodial comme dialogue social en anglais), piloté par l'ETF et auquel participent les organisations patronales (OTRE pour la France, avec l'AFT) et syndicales (CFDT), qui travaille à une priorité : s'assurer que le Paquet mobilité est bien appliqué, et lancer des alertes si ne l'est pas.
Pour ce faire, six séminaires seront organisés dans les différents pays participants d'ici mai 2024. Le premier aura lieu en France les 2 et 3 mars 2023, avec pour thème : « L'analyse des changements dans les réglementations et leur mise en uvre suite au paquet mobilité ». - MF
La décarbonation du TRM passe par une réorganisation des flux de transports
Les concertations autour de la feuille de route de décarbonation du transport routier, c'est-à-dire l'article 301 de la Loi Climat et Résilience, arrivent à leur terme, après deux années d'échanges intenses. Ces travaux permettent de considérer que l...
Les concertations autour de la feuille de route de décarbonation du transport routier, c'est-à-dire l'article 301 de la Loi Climat et Résilience, arrivent à leur terme, après deux années d'échanges intenses. Ces travaux permettent de considérer que le verdissement des flottes prendra plus de temps que prévu en ce qui concerne l'électrique et l'hydrogène, faute d'un réseau de distribution adapté aux véhicules lourds.
« Ils permettent également de rappeler que les filières du biogaz et des biodiesels gardent toute leur pertinence et qu'elles doivent être soutenues, tout comme le rétrofit », ajoute Alexis Gibergues, le président de l'OTRE
Autre piste : repenser l'organisation des flux de transports et notamment réduire les distances parcourues par les marchandises. Cela passe par une harmonisation des conditions d'accès aux ZFE sur tout le territoire français. C'est ce à quoi est censé travailler le « comité de concertation sur les zones à faibles émissions » dont le coordinateur national est Edouard Manini. Il est co-présidé par Jean-Luc Moudenc (maire de Toulouse) et Anne-Marie Jean (vice-présidente Eurométropole de Strasbourg). Il vise à établir des propositions pour une meilleure harmonisation dans le déploiement des ZFE. Un rapport doit être remis en juin.
Par ailleurs, une mission de structuration d'un « comité technique de liaison de la logistique urbaine des professionnels » a été confiée à Philippe Barbier, président de la CGF (Confédération des grossistes de France), par le ministre des Transports, Clément Beaune, à l'occasion du dernier Comité interministériel de la logistique (Cilog). Ce comité qui devrait être constitué d'ici mars 2023 devrait faciliter les échanges avec le comité de concertation sur les ZFE. - MF
Alexis Gibergues, le président de l'OTRE, a exposé les solutions auxquelles contribue la fédération pour décarboner le TRM (photo Fréor).
Alexis Gibergues, le président de l'OTRE, a exposé les solutions auxquelles contribue la fédération pour décarboner le TRM (photo Fréor).
Mieux vendre le transport en faisant payer le chargement-déchargement et la gestion des palettes
Les marges sont faibles dans le secteur du TRM, qui doit pourtant faire face à des enjeux fondamentaux et coûteux comme la transition énergétique et l'attractivité du secteur. « On a besoin d'argent pour mieux le réinvestir. Or, actuellement, on n...
Les marges sont faibles dans le secteur du TRM, qui doit pourtant faire face à des enjeux fondamentaux et coûteux comme la transition énergétique et l'attractivité du secteur. « On a besoin d'argent pour mieux le réinvestir. Or, actuellement, on ne le peut pas. Il est inconcevable pour nous de vivre de dettes et de perfusions. Il faut donc mieux vendre les prestations de transport », explique Jean-Marc Rivera, délégué général de l'OTRE.
A l'occasion des vux de l'OTRE, le président de la fédération de transporteurs Alexis Gibergues a insisté sur deux vecteurs d'amélioration dans ce sens. D'abord la nécessité de renforcer l'application de la répercussion énergie en pied de facture, en donnant un caractère plus automatique aux indices CNR. Ensuite celle de valoriser davantage les prestations telles que la gestion des palettes ou les opérations de chargement-déchargement.
Concernant le premier point, Jean-Marc Rivera, délégué général de l'OTRE, précise : « Dans l'état actuel des choses, un texte de loi fixe l'obligation de mettre en place dans les contrats une clause sur la répercussion de la fluctuation des prix du gazole, et un autre texte en fixe les modalités. Dit en substance, cela signifie : vous êtes libres de négocier de gré à gré votre pied de facture. Sinon, basez-vous sur les indices CNR. Nous, ce qu'on dit, c'est qu'il faut utiliser systématiquement les indicateurs du CNR comme indicateur de référence. Quitte à négocier autrement si le CNR ne couvre pas le métier concerné, comme le déménagement ou la toupie, qui ne bénéficient pas de la même pondération, c'est-à-dire la part du gazole dans le coût de revient ».
Le deuxième levier de valorisation du transport vise une juste rémunération des prestations offertes aux clients. « Il faut légiférer sur l'interdiction de chargement et de déchargement des véhicules par le conducteur, sauf quand ces opérations apparaissent nécessaires. Dans ce dernier cas, la loi devra prévoir qu'elles fassent l'objet d'un contrat spécifique rémunéré, ou d'une clause spécifique rémunérée dans le contrat de transport. Cela vaut aussi pour la gestion des palettes, qui doit être considérée comme une activité annexe », précise Jean-Marc Rivera, qui ajoute que les contrats-types dits « supplétifs », qui ne s'imposent qu'en l'absence de clauses négociées entre les parties, démontrent leurs limites et n'aident pas à vendre le transport.
L'actualité vient corroborer le problème que pose l'exécution par le conducteur du chargement et du déchargement ! En Allemagne, la Commission des transports du Parlement allemand envisage d'interdire aux chauffeurs routiers de procéder à ces opérations, comme c'est le cas en Espagne et au Portugal depuis septembre. Mais l'objectif n'est pas le même que dans la proposition de l'OTRE : il s'agit d'offrir de meilleures conditions de travail aux conducteurs routiers, puisqu'ils pourraient faire leur pause au lieu de charger et décharger. - MF
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Le président de la fédération OTRE, Alexis Gibergues, a exposé deux pistes pour que les transporteurs s'en sortent mieux (photo Fréor)
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Jean-Marc Rivera, délégué général de l'OTRE (photo Fréor)
Le président de la fédération OTRE, Alexis Gibergues, a exposé deux pistes pour que les transporteurs s'en sortent mieux (photo Fréor)
Jean-Marc Rivera, délégué général de l'OTRE (photo Fréor)
Le conducteur du camion-citerne qui a explosé en Haute-Savoie s'en est tiré par miracle
L'explosion d'un poids lourd transportant du gaz propane ce matin à Fillinges, près d'Annemasse en Haute-Savoie, s'est soldé par plus de peur que de mal : le conducteur du camion a pu descendre de son camion quand le moteur de son porteur 19 t a pris...
L'explosion d'un poids lourd transportant du gaz propane ce matin à Fillinges, près d'Annemasse en Haute-Savoie, s'est soldé par plus de peur que de mal : le conducteur du camion a pu descendre de son camion quand le moteur de son porteur 19 t a pris feu, avant que l'explosion provoquée par la surchauffe de la citerne souffle tout sur son passage. Il a eu le temps de courir pour échapper à la chute des morceaux de métal de plusieurs tonnes projetés par l'effet de blast.
21 personnes ont été blessés avec soit des problèmes d'audition soit des coupures dues aux éclats de verre. L'explosion a par ailleurs endommagé une dizaine de maisons alentour. Pas étonnant quand on sait que la déflagration a été entendue à 50 km à la ronde.
Les 110 sapeurs-pompiers déployés sur place n'ont pu que constater l'étendue des dégâts avec des centaines de morceaux de métal dispersés, la cabine et le châssis s'étant littéralement volatilisés. L'incendie s'est résorbé via la boule de feu dans l'atmosphère. - MF
L'impressionnante boule de feu sur cette photo prise par un automobiliste a probablement atteint une hauteur de 60 m.
L'impressionnante boule de feu sur cette photo prise par un automobiliste a probablement atteint une hauteur de 60 m.
Report modal : vers une collaboration plus importante entre le transport routier et le transport fluvial
L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) et Voies navigables de France (VNF) ont signé hier soir, à l'occasion des vux de la fédération, un partenariat renforçant leur lien pour promouvoir le report modal et affirmer la complé...
L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) et Voies navigables de France (VNF) ont signé hier soir, à l'occasion des vux de la fédération, un partenariat renforçant leur lien pour promouvoir le report modal et affirmer la complémentarité entre la voie fluviale et la route dans un objectif commun de réduction de l'empreinte carbone du transport de marchandises.
« Le mode routier est le meilleur mode pour révéler le potentiel du fluvial. L'opposition des modes n'a aucun sens. Ils ont chacun un domaine de pertinence qu'ils doivent développer ensemble quand cela est possible », souligne Thierry Guimbaud, directeur général de VNF. Le transport routier de marchandises représente 6% du total des émissions de GES nationale pour 89 % des marchandises transportées en France.
L'argument de VNF est que la bonne performance environnementale du mode fluvial en fait une alternative décarbonée intéressante à faire valoir sur une partie du trajet, car il permet de pénétrer dans les zones géographiques très congestionnées.
À l’occasion des vœux de l’OTRE, Alexis Gibergues, président de l’OTRE, et Thierry Guimbaud, DG de VNF, ont signé un partenariat (photo Fréor)
À l’occasion des vœux de l’OTRE, Alexis Gibergues, président de l’OTRE, et Thierry Guimbaud, DG de VNF, ont signé un partenariat (photo Fréor)
Bruxelles veut durcir les normes d'émission des camions diesel
Début janvier, la Commission européenne ouvrira la concertation sur la fin de la vente de camions diesels neufs et statuera sur le sort des camions, dont 95,8 % du parc européen fonctionne aujourd'hui avec du diesel.
Début janvier, la Commission européenne ouvrira la concertation sur la fin de la vente de camions diesels neufs et statuera sur le sort des camions, dont 95,8 % du parc européen fonctionne aujourd'hui avec du diesel.
Jusqu'à présent, Bruxelles avait demandé aux constructeurs de poids lourds de réduire de 15 % leurs émissions de C02 à partir de 2025 et de 30 % à partir de 2030 par rapport à leur niveau de 2019.
Mais l'exécutif européen va durcir ces normes pour s'assurer que les objectifs de neutralité carbone fixés à 2050 soient respectés. - MF
Logistique urbaine et avenir des ZFE : un comité de liaison des professionnels devrait rendre les décisions cohérentes
Le ministre des Transports Clément Beaune a chargé Philippe Barbier (président de la Confédération des grossistes de France - CGF), de structurer d'ici mars 2023 un Comité technique de liaison réunissant les acteurs économiques de la logistique urbai...
Le ministre des Transports Clément Beaune a chargé Philippe Barbier (président de la Confédération des grossistes de France - CGF), de structurer d'ici mars 2023 un Comité technique de liaison réunissant les acteurs économiques de la logistique urbaine et les ZFE. Une sorte de « maison commune » de tous les professionnels concernés. L'objectif est notamment de proposer des outils d'amélioration des services collectifs aux transporteurs et aux chargeurs en logistique urbaine.
La logistique urbaine, ultime maillon de la chaîne logistique globale, s'est en effet positionnée ces dernières années au croisement de plusieurs enjeux : mise en place des ZFE, revitalisation et attractivité des centres villes, adaptation aux nouveaux modes de consommation, transition écologique, etc.
De nouveaux financements pour les camions décarbonés doivent être annoncés rapidement avec des moyens suffisants pour couvrir les besoins et encourager la production par les industriels. La décarbonation massive de la filière supposera également un plan de mise en uvre de la distribution des énergies propres pour les véhicules lourds.
Par ailleurs, le développement de la part ferroviaire des transports de marchandises dans une vision intermodale nécessite non seulement certains investissements, mais surtout la disponibilité de sillons de circulation. La desserte ferroviaire et fluviale des ports devrait également être facilitée.
Les groupes de travail public-privé existants sont renforcés et de nouveaux sont créés, par exemple sur la logistique urbaine et l'intelligence économique, dans un contexte européen très concurrentiel. - MF
Le transport routier sera soumis au système d'échange de quotas d'émission en 2027
Les députés européens et le Conseil ont convenu de fixer le taux de réduction des émissions de gaz à effet de serre à 62 % d'ici à 2030 par rapport à 2005. Le système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE), qui fixe déjà un prix pour le...
Les députés européens et le Conseil ont convenu de fixer le taux de réduction des émissions de gaz à effet de serre à 62 % d'ici à 2030 par rapport à 2005. Le système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE), qui fixe déjà un prix pour les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l'industrie, va imposer le principe du « pollueur-payeur » au transport routier et au bâtiment.
Le transport routier sera donc soumis à son tour au système communautaire d'échange de quotas d'émission, ce qui implique à terme l'augmentation du coût du diesel et du gaz. Ce sera le cas à partir de 2027, et non pas de 2024 comme c'était prévu initialement.
Une date nettement plus réaliste selon l'Iru, qui apprécie particulièrement l'inclusion supplémentaire d'une clause permettant de reporter le système d'échange de quotas d'émission jusqu'en 2028 si les prix de l'énergie sont exceptionnellement élevés. - MF
«Si vous l'avez, c'est qu'un camion vous l'a apporté» version Noël
Après le succès de sa campagne de Toussaint, la FNTR déploie en décembre une seconde vague de communication à destination du grand public. L'objectif étant de rappeler l'importance du secteur du transport de marchandises qui assure 88 % de l'approvis...
Après le succès de sa campagne de Toussaint, la FNTR déploie en décembre une seconde vague de communication à destination du grand public. L'objectif étant de rappeler l'importance du secteur du transport de marchandises qui assure 88 % de l'approvisionnement en France.
La fédération a choisi un ton humoristique pour cette campagne en rappelant à chacun que tous les produits arrivent d'abord grâce à un camion. En cette période de fin d'année plus que jamais, l'approvisionnement des grandes surfaces pour les repas de fêtes, les cadeaux de Noël.... se font d'abord en camion.
Le message passera tout décembre sur les réseaux sociaux, la radio Vinci Autoroutes, les sites comme Marmiton, l'Equipe, Le Monde, Marie Claire, AlloCiné, Côté Maison...
En parallèle, TLF inaugure une campagne de promotion du secteur avec une vidéo intitulée « Transporteurs et Logisticiens font tourner votre quotidien ! », qui recouvre le transport tous modes confondus (y compris aérien et maritime), comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous. L'objectif étant, comme pour la FTNR, de donner à la filière l'image qu'elle mérite : durable, attractive, évolutive... - MF
Joël Vigneron n'avait que 67 ans. Le fondateur et président Tred Union depuis 2019 est décédé, sans que le groupement de transporteurs français précise la cause de sa mort. Cet homme avait fondé Tred Union "sur les valeurs du partage, de l'échange, d...
Joël Vigneron n'avait que 67 ans. Le fondateur et président Tred Union depuis 2019 est décédé, sans que le groupement de transporteurs français précise la cause de sa mort. Cet homme avait fondé Tred Union "sur les valeurs du partage, de l'échange, de la solidarité, de la convivialité et de l'honnêteté", précise le groupement.
Après des études de transport et logistique, Joël Vigneron avait été commercial chez un grand transporteur avant de reprendre l'entreprise familiale, les Transports Vigneron en 1987. Ce fut le point de départ d'une phase de croissance ininterrompue pour les Transports Vigneron.
Entrepreneur dans l'âme et convaincu que la réussite vient davantage du partage que de l'action individuelle, Joël Vigneron s'est très vite investi dans différents réseaux. - MF
Notation des transporteurs : un label pour se valoriser auprès de ses partenaires financiers et commerciaux
A l'heure où les entreprises doivent de plus en plus démontrer leur engagement sociétal, le système de notation dit ESG (environnementale, sociale et de gouvernance) se généralise. Cependant, jusqu'à aujourd'hui, aucune grille de notation ESG n'avait...
A l'heure où les entreprises doivent de plus en plus démontrer leur engagement sociétal, le système de notation dit ESG (environnementale, sociale et de gouvernance) se généralise. Cependant, jusqu'à aujourd'hui, aucune grille de notation ESG n'avait été pensée spécifiquement pour le secteur du Transport et de la Logistique, ce qui pouvait être pénalisant pour les entreprises évaluées.
La FNTR a donc sollicité l'organisme indépendant EthiFinance pour mettre en place une démarche d'évaluation qui, si elle se solde par une labellisation, devrait permettre aux transporteurs de se valoriser auprès de leurs partenaires financiers et commerciaux. C'est chose faite, et en 2022, la toute première notation aboutit à une labellisation pour 28 entreprises listées ci-dessous. - MF
Fin des aides à la pompe au 1er janvier 2023 : les transporteurs demandent un soutien
Les transports routiers attendent des mesures de soutien spécifiques d'ici le 1er janvier 2023, jour où plus aucune aide à la pompe ne sera accordée. « Depuis maintenant plus d'un an, le prix du carburant fluctue fortement, rappelle l'OTRE. Dans d...
Les transports routiers attendent des mesures de soutien spécifiques d'ici le 1er janvier 2023, jour où plus aucune aide à la pompe ne sera accordée. « Depuis maintenant plus d'un an, le prix du carburant fluctue fortement, rappelle l'OTRE. Dans des proportions telles que les transporteurs routiers ne peuvent pas en répercuter le coût face à des donneurs d'ordre peu disposés à l'accepter ». La fédération rappelle que cette hausse vient s'ajouter à toutes celles que subissent par ailleurs les entreprises : AdBlue, assurances, pneumatiques, électricité, revalorisations salariales...
Alors que les particuliers gros rouleurs vont être aidés au 1er janvier 2023, d'après des annonces récentes, les transporteurs routiers s'inquiètent qu'aucune annonce concrète n'ait encore été faite sur un dispositif similaire pour les professionnels. « Le poste carburant représente en moyenne 30% de nos charges », rappelle la fédé de transporteurs, qui estime très difficile de renégocier les contrats de transport. Elle s'attend à un nombre important de défaillances d'entreprises dès le 1er semestre 2023, et plus particulièrement chez les TPE et PME, si rien ne remplace le dispositif de remise à la pompe au 1er janvier 2023. - MF
Le CFA fera l'objet d'une « révision » a déclaré Clément Beaune
Le Congé de fin d'activité, qui permet aux conducteurs de poids lourd de quitter le métier plus tôt (à partir de 57 ans), fera l'objet d'une « révision » selon le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune. Prenant la parole au congrès de...
Le Congé de fin d'activité, qui permet aux conducteurs de poids lourd de quitter le métier plus tôt (à partir de 57 ans), fera l'objet d'une « révision » selon le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune. Prenant la parole au congrès de la FNTV, le ministre n'a pas détaillé son projet qui devrait faire l'objet d'une discussion avec les partenaires sociaux. Cette décision fait suite, en partie, aux problèmes de recrutement rencontrés notamment par les transporteurs routiers de voyageurs qui ont observé, en deux ans, une chute importante de candidats (de l'ordre de 4 000). D'autre part, Clément Beaune, qui a déjà abordé ce dossier au dernier congrès de la FNTR, en septembre, avait déclaré que « le CFA devra s'articuler avec la réforme des retraites à venir ». Le dispositif, par ailleurs, accuserait un déficit de 37,4 millions d'euros. Le ministre a indiqué que le CFA a été maintenu en 2023, mais qu'il ne le serait sans doute plus par la suite, scénario déjà évoqué par son prédécesseur, Jean-Baptiste Djebbari.
Les « allègements Fillon » se retournent contre les salariés, selon FO
Le syndicat FO Transports a envoyé à la Première Ministre une lettre lui demandant d'annuler les « allègements Fillon » dont bénéficie la branche des Transports routiers et des Activités auxiliaires. « Cette loi dite Fillon a été mise en place pou...
Le syndicat FO Transports a envoyé à la Première Ministre une lettre lui demandant d'annuler les « allègements Fillon » dont bénéficie la branche des Transports routiers et des Activités auxiliaires. « Cette loi dite Fillon a été mise en place pour aider les entreprises. Or, à l'usage, cette loi se retourne contre les salariés : depuis des années, nous constatons que les employeurs font très attention lors des NAO de branche/secteurs, à ne pas dépasser le Smic ou le maximum des allègements Fillon, soit 1,6 fois le Smic ».
Selon FO, cela n'est plus acceptable, surtout à l'heure de la vie chère et dans cette période de pénurie de recrutement : « L'attractivité d'un métier, c'est avant tout le salaire », rappelle le syndicat à Elisabeth Borne, en invoquant une « urgence sociale » à mettre fin aux allègements Fillon. - MF
Le concept du permis blanc remis sur la table par l'OTRE
L'OTRE a récemment remis sur la table le concept du permis blanc administratif, qui est une revendication de longue date des conducteurs, mais aussi de leurs patrons puisqu'il permettrait à ceux qui ont perdu tous leurs points de continuer à pouvoir ...
L'OTRE a récemment remis sur la table le concept du permis blanc administratif, qui est une revendication de longue date des conducteurs, mais aussi de leurs patrons puisqu'il permettrait à ceux qui ont perdu tous leurs points de continuer à pouvoir rouler au volant d'un camion malgré l'invalidation de leur permis. A condition bien sûr qu'aucun point n'ait été perdu pour une infraction grave, comme la conduite sous l'emprise d'un état alcoolique ou de produits stupéfiants ou les grands excès de vitesse de 50 km/h.
« Je dis bien permis blanc administratif, et non judiciaire, a souligné Alexis Gibergues, le président de la fédération, qui défend cette idée. Auquel cas il relèverait de l'autorité du préfet ». Ce permis blanc, à durée limitée, permettrait au conducteur de conserver son emploi et d'entamer les actions nécessaires pour recouvrer son permis de conduire.
A propos de perte de points, il semblerait que le ministère de l'Intérieur ait l'intention de supprimer les retraits de 1 point pour les excès de vitesse de moins de 5 km/h. Ce qui entraîne bien sûr l'adhésion des professionnels de la route, très exposés à ces petits excès de vitesse et donc très impactés. - MF
Ce permis blanc administratif, à durée limitée, permettrait au conducteur de conserver son emploi et d'entamer les actions nécessaires pour recouvrer son permis de conduire. .
Ce permis blanc administratif, à durée limitée, permettrait au conducteur de conserver son emploi et d'entamer les actions nécessaires pour recouvrer son permis de conduire. .